Littérature.
"Mon compagnon Théo, qui est pourtant mime de métier, ne va pas plus loin que moi avec ses grimaces. Il s'enquiert un peu partout de sa danse phallique et voudrait savoir quand elle aura lieu. On lui tape sur l'épaule, on lui verse de grandes rasades, on lui fait amicalement cent plaisanteries obscènes, mais on ne lui répond pas. ce n'est pas du tout qu'on se gêne ni qu'il y ait le moindre secret là-dessous, mais après quelques cruches de saké le village ne sait trop quoi penser de ces étrangers aux yeux posés partout. Notre avidité à savoir les mets un peu sur la réserve. Cette danse-là -si la chose est possible-, il n'est pas exclu qu'ils la reportent au lendemain. Par une sorte d'économie. Dans comprendre il y a prendre, et ce village n'a rien de trop."
"C'est cela le Japon : l'étranger qui, très vite, devient familier, ami. Comment ne pas les aimer, ces incroyables Japonais qui s'évanouissent littéralement d'émotion lorsque vous leurs dites "I like Japan", ou, mieux encore "Nihon ga suki desu". "
Je n'arrive pas à comprendre comment Nicolas Bouvier a pu écrire un texte si juste, modeste et intelligent sur le Japon.
Je n'arrive pas à comprendre qu'un guide touristique écrit trente ans après puisse raconter autant de conneries condescendantes et racistes.
"C'est cela le Japon : l'étranger qui, très vite, devient familier, ami. Comment ne pas les aimer, ces incroyables Japonais qui s'évanouissent littéralement d'émotion lorsque vous leurs dites "I like Japan", ou, mieux encore "Nihon ga suki desu". "
Je n'arrive pas à comprendre comment Nicolas Bouvier a pu écrire un texte si juste, modeste et intelligent sur le Japon.
Je n'arrive pas à comprendre qu'un guide touristique écrit trente ans après puisse raconter autant de conneries condescendantes et racistes.